mardi 25 novembre 2014

Reconnaissons le féminicide

FÉMINICIDES

Des chaussures rouges parlent pour « elles »

Pour la reconnaissance du féminicide, dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, Osez le féminisme!34 (OLF34) a organisé  samedi dernier à 15 heures,  une action symbolique et originale pour marquer les esprits et susciter le débat.

Des chaussures rouges pour femmes ont été déposées par les militantes en début d’après–midi à proximité de l’Esplanade Charles-de-Gaulle, afin  d'attirer le regard et surtout l’attention autour de la campagne lancée le 22 novembre dernier  par le réseau national d'Osez le féminisme !


Aussitôt posées, les chaussures rouges ont créé l’effet tant espéré par les militantes ;  des interrogations fusent de toutes parts : "pourquoi des chaussures rouges et pour quelles raisons, quelle est la signification du féminicide ? Et quelle est la finalité de cette action…?"  Autant de questions auxquelles les féministes ont pris, avec plaisir et intérêt, le temps de répondre. Tout en distribuant une centaine de tracts récapitulatifs sur la thématique. Des touristes de passage dans la ville ont également pris des photos des chaussures rouges en félicitant les militantes de ce choix « singulier »  de la mise en scène.


« Des chaussures rouges symbolisent toutes ces  femmes qui sont mortes en raisons de leur sexe ici ou ailleurs dans le monde » répond Mireille. De son côté, Monique portant le drapeau de l'association dans les bras,  insiste sur le choix de la couleur « par la couleur rouge, nous voulons témoigner notre colère contre une société qui nourrit les stéréotypes et le sexisme, autour des femmes en général ».








Nous pouvions voir en plus des chaussures rouges, ce jour-là, une sélection d’articles de  presse régionale et  nationale, traitant de meurtres de femmes et présentés comme de simples faits divers, chose qui scandalise les militant-e-s. Ces dernièr-e-s dénoncent à ce propos le traitement médiatique de certaines affaires et demandent aux journalistes que la notion de «crime passionnel», reconnu par le droit français, disparaisse du jargon.

Aux personnes qui s’interrogeaient sur ce qu’elles pourraient faire concrètement, en citoyennes, la jeune militante, Alice n’hésitait pas à les renvoyer à la pétition en ligne, adressée  par le réseau national d’OLF! à la Ministre de la Justice, Christiane Taubira, et à la secrétaire d’État aux Droits des femmes, Pascale Boistard.














En effet, l’une des recommandations phares  de cette campagne nationale est la demande « d’inscription du féminicide dans le code pénal »,  en dénonçant « un système législatif défaillant, alors que de nombreuses femmes continuent de mourir assassinées par des hommes ».

Avec cette action de « chaussures rouge » OLF! 34  a  relayé  la campagne nationale pour la reconnaissance du féminicide qui comporte  des combats sur le plan juridique et également d’ordre sociétal ; pour faire  reconnaître la dimension machiste comme circonstance aggravante d’un meurtre,  Osez le Féminisme ! entend aussi faire évoluer les mentalités, car «l’impunité des agresseurs» est directement liée au sexisme présent dans la société.













dimanche 16 novembre 2014

Osez le Féminisme ! contre l'austérité



Le 15 novembre, Osez le Féminisme ! , dans le cadre du Collectif 3A, appelait à participer aux manifestations contre l'austérité organisées dans plusieurs villes de France.

Pour nous, la manifestation se déroulait à Toulouse, et les antennes OLF du 34 et du 31 se sont réunies pour faire un tract commun, et deux militant-e-s de Montpellier on fait le déplacement jusqu'à la ville rose.
les militantes
d'OLF! 31
 

Nous étions environ 3 000 a défiler : associations, syndicats et partis politiques, mais également un beau cortège d'étudiant-e-s, tout ce monde derrière une banderole unitaire.

Parmi les divers mots d'ordre, évidemment contre la politique du gouvernement, mais aussi contre la violence policière, celui de Sud était à noter : "C'est pas aux femmes, c'est pas aux travailleurs, c'est pas aux immigré-e-s, c'est pas aux sans-papiers, c'est aux capitalistes, de payer leur crise !"sur un camion décoré d'affiches féminisées.
                         Émilie et Marjolaine, les porte-parole des antennes d'Osez le Féminisme ! 31 et 34
Nous sommes partis à 14h30 de Compans Cafarelli, où nous avons tracté, épuisant rapidement notre stock, pour arriver près de Jean Jaurès, en passant non par le centre ville comme c'est l'habitude mais par des boulevards plus périphériques... 





Quand nous sommes arrivé-e-s au bout du parcours, pour les prises de parole, nous avons pu en profiter, même si ce n'était pas prévu, pour rappeler que les mesures d'austérité sont particulièrement nuisibles aux femmes et empêchent de mener une politique égalitaire entre les femmes et les hommes.

Cette manifestation fut l'occasion de se retrouver une nouvelle fois entre antennes du Sud-Ouest, ce qui est toujours un grand plaisir, et malgré une certaine mobilisation, elle est insuffisante par rapport aux enjeux. Notre gouvernement est coupable du meurtre d'un militant, ses promesses ne sont pas tenues : PMA, Ministère des Droits des Femmes, abandon des ABCD de l'égalité... Nous devrions être plus nombreux-ses à protester contre l'austérité qui supprime nos services publics, de santé et sociaux, dont les femmes sont les premières bénéficiaires

Alors RDV à la prochaine manif !


mardi 11 novembre 2014

Conférence-débat : L'évolution de la place des femmes en Espagne. Et maintenant ?


L'association Osez le Féminisme ! 34 a le plaisir de vous inviter à sa conférence-débat : 
"L'évolution de la place des femmes en Espagne. Et maintenant ? " 
Mercredi 12 novembre 18h30 salle Pétrarque à Montpellier

Les Espagnoles ont une histoire singulière, construite avec ou contre l'institution religieuse, selon l'époque, entre enfermement et émancipation. Mettons en lumière les mouvements et figures féministes espagnoles au fil du temps et dans les luttes actuelles. La situation présente de l'Espagne au regard des droits et des combats des femmes a beaucoup à nous apporter et peut être source d'inspiration dans les autres pays européens. 

Intervenant-e-s : 
David Garcia - militant conférencier sur les cultures ibéro-américaines
Marta Giral - féministe catalane espagnole, Présidente du Fonds pour les Femmes en Méditerranée
Natalia Ruiz-Poveda - espagnole, militante politique
Irene Ortega - espagnole, militante associative






Environ 70 personnes se sont déplacées pour assister à notre conférence-débat.
Après un déroulé du XVIè siècle au XXè par David Garcia, sont intervenues Marta Giral, qui a souligné la précocité de certaines lois espagnoles, telles que le droit de vote des femmes et le mariage pour tou-te-s par rapport à la France, ainsi que l'existence de lois pour l'égalité réelle et sur les violences faites aux femmes. La loi sur l'IVG a évidemment été abordée : l'IVG libre et gratuit est apparu tardivement (2010), mais elle est la moins restrictive d'Europe, et le reste grâce à l'abandon du projet de loi de l'ancien ministre Gallardon.
Ensuite se fut le tour de Natalia Ruiz-Poveda, qui nous parla des conséquences de la crise économique pour les femmes, qui sévit depuis 2008, et quelles réponses apportent les mouvements politiques et associatifs.
Puis Irene nous présenta le mouvement des Mareas, issu du 15-M, et principalement la Marea Violeta, qui se concentre sur les luttes féministes.
Le débat s'est orienté principalement sur l'austérité et les mouvements réactionnaires qui constituent un réels danger pour les droits des femmes, en Espagne, en France, et partout ailleurs.


Un article d'un journal en ligne espagnol à propos de cette soirée.

  






 








Merci à Alice et Jérémie pour l'affiche et à Mickaël pour les photos.