mercredi 30 avril 2014

Le 1er Mai, manifestons pour l'égalité professionnelle!


Le 1er mai, jour de la fête du travail, les citoyen-nes défilent, non pas pour se fêter leur travail, mais au contraire pour dire tout ce qui n'y va pas. Nous avons l'habitude d'y voir syndicats et partis politiques, réclamant hausse des salaires, baisse du temps de travail, plus de CDI... pour tous.


À Osez le Féminisme! nous profitons de cette journée pour défendre les droits de tout-te-s et dénoncer les inégalités subies par les femmes dans le monde du travail, en voici quelques exemples, illustrés par un petit jeu :


VRAI OU FAUX?


Voici donc le constat, les femmes :
- gagnent en moyenne 27% de moins que les hommes
- gagnent 10% de moins que les hommes à compétences et qualification égales 
- représentent 83% des temps partiels
- représentent 57% des chômeur-ses non indminisé-es
Elles ont de plus souvent des carrières interrompues qui pèsent sur leur retraite, déjà peu élevée, à cause des raisons précédentes : 2 retraité-es pauvres sur 3 est une femme et 1 retraitée sur 3 perçoit moins de 700€.




Tout cela malgré la loi Roudy de 1983 qui institue l'égalité des salaires entre les femmes et les hommes et la loi sur l'égalité salariale votée en novembre 2010 et censée être appliqué depuis 2013, mais seulement dans les entreprises de plus de 50 salarié-es... Et ça n'ira pas en s'arrangeant puisque l'Accord National Interprofessionnel (ANI) ne prévoit rien sur l'égalité salariale et que le rapport Zuber la préconisant n'a pas été adopté au Parlement européen.

Bref, les femmes sont les premières touchées par la précarité et les premières victimes de l'austérité.


C'est pourquoi nous vous donnons RDV JEUDI 1ER MAI À 10H À L'ARC DE TRIOMPHE À MONTPELLIER avec comme mot d'ordre L'EXIGENCE DE L'ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE.



mercredi 23 avril 2014

Adhérez à OLF!


Bonjour,

Que ce soit pour oser le clitoris, dénoncer le sexisme ordinaire et les violences machistes, demander des femmes au Panthéon et des places en crèches, ce qui nous rassemble depuis 5 ans, c'est d'agir pour l'égalité.




Ensemble, nous agrégeons les énergies féministes isolées, formant un réseau dynamique sur tout le territoire et au-delà.

Ensemble, nous alertons pouvoirs politiques et médiatiques, sensibilisons toutes les générations aux inégalités et combattons les réactionnaires en tout genre.

Ensemble, nous avons favorisé le rayonnement du féminisme dans la société: selon un sondage Harris Interactive, 55% des femmes se disaient féministes en 2011.

D’ici à 2015, nous souhaitons améliorer plus concrètement encore la vie de toutes les femmes : demander la revalorisation des emplois à prédominance féminine, dénoncer le sexisme à l'université, et faire reconnaître le féminicide sont des défis parmi d'autres que nous souhaitons relever.

                                                                         

Pour cela il faut que nous pesions plus fort encore. Et prendre du poids, c'est d’abord être plus nombreux-ses. Pour réaliser cette ambition, nous avons besoin que vous re-adhériez cette année.


Nous comptons sur vous pour ré-adhérer avant la prochaine Assemblée Générale d’Osez Le Féminisme, fixée au 15 juin 2014 sur Paris à laquelle nous aurons grand plaisir à vous retrouver.

Dans l’attente de vous retrouver bientôt, nous vous adressons nos plus chaleureux sentiments féministes.

Anne-Cécile Mailfert et Julie Muret 
Porte-Parole d’Osez le Féminisme !

Faites adhérer autour de vous en partageant cet email à vos contacts!

Vous pouvez également adhérer auprès de vos antennes locales, il suffit de les contacter!

mardi 15 avril 2014

Peut-on prendre une femme pour 1€ par jour?

Apparemment non, prendre une femme pour 1€ par jour va à l'encontre de l'image de la personne humaine.
C'est la décision que le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) à fait connaitre sur son site le 2 avril dernier.


Vous vous souvenez sans doute de cette publicité, vue dans le Midi Libre spécial post bac, distribué au Salon de l'Étudiant et ensuite affichée sur de grands panneaux publicitaires dans toute la ville de Montpellier, qui faisait une référence claire à la prostitution, alors que nous étions en plein débat à l'Assemblée Nationale sur son abolition.


Elle avait provoquée nombre de réactions de la part de la population. Dès que cette publicité nous a été signalée, Osez le Féminisme! 34 a publié un communiqué de presse que vous pouvez voir ci-dessous, et a porté plainte auprès du JDP afin que cette publicité soit jugée et retirée.

Notre CP contient nos principaux arguments : sexisme, réification de la femme, marchandisation de son corps. Nous rajoutons en réponse à une des défenses du publicitaire qui était "on a fait la même avec un homme", que cette 2ème publicité avec un homme ne rend pas la 1ère avec une femme moins sexiste, et que l'expression "prendre une femme" n'a pas du tout la même signification que "prendre une homme",  cette dernière expression n'existant d'ailleurs même pas.

CP d'Osez le Féminisme 34 du 30/01/14


Cette publicité a fait grand bruit et notre CP aussi puisque nous avons avons été relayée par la presse, bien sûr locale, notamment sur France Bleu Hérault (vous pouvez écouter  ici et  l'intervention de notre porte-parole Marjolaine que cette radio a diffusée), mais également nationale par le biais de France Inter, à écouter ici.

La Gazette du 6 février 2014

L'audition au JDP à eu lieu le 14 mars à Paris, OLF34 été représentée par une militante parisienne d'Osez le Féminisme, qui a été entendue sur les raisons de notre plainte. 
Nous sommes évidement ravi-es que le JDP l'ai jugée fondée et qu'il soit allé dans notre sens en condamnant cette publicité. Cependant, nous regrettons l'absence de sanction, le JDP demandant simplement "de prendre toutes les mesures utiles pour que cette publicité ne soit pas renouvelée", car nous craignons que l'effet  ne soit pas assez dissuasif pour de prochaines campagnes publicitaires.

C'est pourquoi nous resterons vigilant-es envers cette auto-école, mais également envers toute publicité sexiste et que nous n'hésiterons pas à saisir de nouveau le JDP.

jeudi 10 avril 2014

Sugar babies et dadies : la prostitution en "arrangements"

La présentation du site « seeking arrangment » donne la nausée. Comment croire à leur concept de « relation mutuellement avantageuse » ?

L'avantage pour l'homme : ne pas avoir à draguer pour avoir une relation sexuelle, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Pour espérer des "cadeaux" équivalant à 1000 à 7000€ par mois, bien naïve celle qui pense seulement aller regarder les étoiles...

L’avantage pour la jeune femme : heu... Avoir de l’argent ? Peut-on vraiment parler de relation avantageuse quand on vend son corps avec les conséquences physiques et psychologiques que cela entraine ?

Surtout que l’argent est censé servir pour payer les études des sugar babies, mais la prostitution est un engrenage, et ces babies risquent fort d’abandonner leurs études en raison d’un proxénète qui les aura repérées ou tout simplement à cause de la violence de ces viols tarifés.


Une des volontés affichées du site : qu’il n’y ait plus de déséquilibre entre les deux personnes dans une relation. Mais la relation de prostitution est la plus déséquilibrée qu’il soit ! Une personne achète l’autre et la soumet à ses désirs, elle est toute-puissante car elle a l’argent, et l’autre est contrainte de faire ce qu’on lui demande car on la paie. Et pourquoi la paie-t-on ? Parce que sinon elle ne serait pas là, et elle n’aurait pas de relation avec cet homme.

Ce site, de plus renforce les clichés : l'homme plus âgée et riche, la femme jeune et belle. Ce que notre société a toujours de sexiste et patriarcal s’exprime totalement dans cette vision de la relation. Les filles n'ont d'intéressant que leur physique, l’homme reste la figure du mâle dominant qui a le pouvoir grâce à l’argent.

Ce site vise particulièrement les étudiantes. À ce sujet, une enquête de l'Amicale du Nid a été à Montpellier, citée dans le rapport n°1558 de l’Assemblée nationale par la députée Maud OLIVIER
"Une enquête réalisée par l’Amicale du Nid de Montpellier auprès de 651 étudiants de l’Université Montpellier III interrogés en 2010 montre  par exemple que 13 d’entre eux, soit 2 % des répondants, avaient accepté de l’argent ou autre chose en contrepartie d’un acte sexuel. D’après les représentantes de l’association entendues par la commission spéciale, cette part serait désormais de 4 %. »



La thèse d’Eva Clouet montre que les motivations des étudiant-es qui se prostituent sont toujours le besoin d’argent. En clair, le viol tarifé est une contrainte économique, et non un amusement ou un moyen de rencontrer des hommes pour de bons moments.

À Montpellier, ce sont déjà 70 femmes inscrites en tant que Sugar Babies alors que le site vient d'arriver à France. Or, avec environ 93 000 étudiant-es et beaucoup de précarité, il peut être une tentation pour les jeunes femmes. C'est pourquoi il est important d'informer et de faire de la prévention (ce que fait l'Amicale du Nid, qui présentait hier son étude sur la prostitution étudiante hier à 19h sur Radio Campus), car, contrairement à ce que certain-es peuvent croire, la prostitution n'est pas une partie de plaisir. Elle tue physiquement, en passant par tous les degrés de violence (coups, blessures involontaires ou volontaires, et être pénétrée quand on n'en a pas envie est douloureux), elle tue psychiquement : l'estime de soi est malmenée, ce qui peut aller jusqu'à la dépression ou au syndrome de stress post-traumatique (comme les soldats états-uniens revenus de la guerre du Vietnam). Et elle tue socialement : on n'ose pas en parler autour de soi, on s'isole, alors qu'on souffre. 

Ce site représente un danger car il est une porte ouverte à la prostitution, qui est malheureusement déjà trop présente pour qu'il n'ait pas besoin d'en faciliter l'accès en la présentant sous le vernis d'un arrangement bénéfique pour chaque partie.



  site de rencontres, il réunit des
La Gazette - 10 avril 2014